samedi 7 octobre 2017

absences








Soudain le manque, l'encre absente. La césure est nette, le plus souvent.
Nulle trace de gomme, nulle réserve. Place au rien. Néant.
Ou espace ? Ou l'espace comme signe ? 

Blanc sur noir. Lacune dans le graphisme. reste, beau reste, le dessin, cosa mentale. Car la phrase poursuit son chemin dérobé au regard. Un trait, elle surgit à nouveau, plus loin, plus tard. Je griffe le papier, j'embrouille. Noir sur blanc.

Tu doutes : perte de contrôle, l'esprit s'égare, le regard se perd et la main ne suit plus, ou ellipse, le geste mort-né a été pensé, la rupture préméditée, les vides anticipés pour tenir le tout. 
Mystère et bout de gomme. L’œil joue sa partie. La perception est troublée, elle cherche à se fixer. Combler les manques selon les indices déposés en amont ou les lire associés dans une ligne, écriture blanche, héroïne de la page ? Choisis ! 
Je n'attends pas, la peinture m'appelle, j'imagine la couleur.

Nicole Guidi-Septembre 2017.





















Phomontage numérique-couverture du livret Absences (parution automne 2017)





























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